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Qu’est-ce que la méthode ABC ?

Dans un contexte concurrentiel, les entreprises cherchent à améliorer leurs techniques de gestion pour accroître leur compétitivité. En outre, l’optimisation de la supply chain est devenu un élément crucial de cette compétitivité. Différentes méthodes existent alors pour optimiser la supply chain. Connue depuis de nombreuses années, la méthode ABC est une méthode reconnue qui a fait ses preuves. Alors qu’est-ce que la méthode ABC ? Quels sont ses avantages ? ses applications ? Réponses.

Méthode ABC : définition

La méthode ABC est une technique de catégorisation. Elle consiste à classer des éléments en trois catégories : A, B et C. Les références sont catégorisées par ordre décroissant, A désignant la catégorie la plus importante ou stratégique, et C la moins importante. La méthode ABC peut être utilisée pour catégoriser les références selon différentes valeurs : CA, marge, volume… Par ailleurs, cette méthode de classification peut s’appliquer à différentes granularités de la supply chain : références-produits, clients, fournisseurs…

Quoi qu’il en soit, la méthode ABC se base sur le principe de Pareto selon lequel 80% de la valeur repose sur 20% des références. Si nous reprenons nos exemples, cela revient à dire que :

  • 20% des références-produits génèrent 80% des ventes ;
  • 20% des clients apportent 80% de chiffre d’affaires ;
  • 20% des fournisseurs livrent 80% des approvisionnements ;
  • Etc.

Bien que ces affirmations dépendent en grande partie du secteur d’activité de l’entreprise, la Loi de Pareto constitue un référentiel intéressant : la valeur produite n’est pas répartie de manière homogène entre les références. Partant de ce principe, la méthode ABC propose de classer les références comme suit :

  • Classe A : les 20% d’éléments qui génèrent 80% de valeur ;
  • Classe B : les 30% d’éléments qui génèrent 15% de valeur ;
  • Classe C : les 50% d’éléments qui génèrent 5% de valeur.

Méthode ABC : un modèle adaptable aux spécificités et objectifs de chaque entreprise

L’un des grands principes de la méthode ABC est l’adaptation du modèle à la politique de l’entreprise. Il existe en effet différentes méthodes de classification ABC, notamment en fonction des mix produits : les critères de classification peuvent alors varier considérablement. De nombreuses entreprises poussent ainsi le modèle plus loin, en catégorisant par exemple les références de la catégorie A à la catégorie F. Les références catégorisées et les valeurs de référence dépendent elles-aussi de l’arbitrage et des objectifs de l’entreprise. Si une société cherche à optimiser son processus de stockage, les éléments étudiés seront par exemple les produits et ils seront classifiés en fonction des flux qu’ils génèrent. En revanche, si l’entreprise a pour objectif de revoir sa gestion des approvisionnements, elle pourra choisir de classifier ses fournisseurs en fonction du volume de commandes. En fonction des cas, différentes règles de gestion sont appliquées aux catégories. L’important étant que les classes identifiées permettent d’opérer des choix stratégiques par typologie de références.

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Méthode ABC : quels avantages ?

La méthode ABC exploite le déséquilibre de valeur, de volume, de CA… généré par les références ; elle comporte à ce titre de nombreux avantages. Tout d’abord, la classification ABC permet d’analyser les coûts de façon précise. Quelles dépenses sont engendrées par quelle référence ? A quelle catégorie correspond cette référence ? Si une référence implique de nombreux coûts pour l’entreprise et qu’elle relève de la catégorie C, est-il pertinent de la maintenir ? Il devient ainsi plus facile d’identifier les références les moins rentables et de réduire les coûts. Savoir quels éléments créent le moins de valeur ou quels produits génèrent le moins de ventes permet à l’entreprise de revoir sa stratégie et de concentrer ses efforts sur les références les plus intéressants. La méthode ABC donne ainsi la possibilité à l’entreprise de procéder par ordre de priorité et d’établir des exigences par classe de références. La rentabilité de l’entreprise s’en trouve alors améliorée, ainsi que son taux de satisfaction clients. La méthode ABC permet en effet d’affiner les prévisions et de mettre au point des stratégies adaptées. In fine, la catégorisation ABC permet d’optimiser la gestion de la supply chain dans sa globalité, en pondérant les éléments selon leur classe.

Méthode ABC : applications

La méthode ABC peut être appliquée à de nombreux niveaux ou éléments de la supply chain. Qu’il s’agisse des approvisionnements, de la production, des stocks, des ventes ou des prévisions, cette technique de catégorisation vise à influencer la stratégie et les règles de gestion de l’entreprise.

Ainsi, une attention toute particulière sera apportée aux références de la catégorie A, jugés comme étant les plus stratégiques. Les références de cette catégorie font alors l’objet d’un contrôle quotidien en termes de prévisions, de stockage, de ventes, de réapprovisionnements… Ces références sont une priorité : pas question pour les produits de catégorie A de se retrouver en rupture de stock par exemple. Bien qu’ils nécessitent une vigilance accrue, ces références sont souvent plus faciles à gérer car elles ont un flux très régulier. Anticiper les ventes en augmentant les stocks n’est alors pas problématique : le stock sera consommé à coup sur.

La gestion de la catégorie C ne constitue pas une urgence pour l’entreprise : les références de cette catégorie étant jugées comme les moins stratégiques (dans le cas où la classification ne s’étend que de A à C), un retard d’approvisionnement ou une rupture de stock n’engendre pas de gros manque à gagner. En revanche, il convient de garder à l’esprit qu’un contretemps sur les références de classe C peut engendrer des coûts pour l’entreprise. La question n’est alors pas tant d’éviter de manquer de références de catégorie C mais plutôt de s’assurer qu’il est rentable de les conserver. La catégorie C présente notamment un risque élevé en termes de stocks et d’obsolescence car elle représente un grand nombre de produits avec des consommations erratiques. Si un stock de sécurité est mis en place sur chacun de ces produits, les conséquences peuvent être assez lourdes en termes d’immobilisation, voire d’obstruction d’entrepôt. Ainsi, la gestion de la catégorie C reste importante car la production de ce type de références peut très vite s’avérer non rentable.

Enfin, la catégorie B bénéficie d’un statut intermédiaire. L’un des enjeux les plus importants de cette catégorie est de surveiller les références et leur affiliation potentielle à la catégorie A ou, au contraire, à la catégorie C. Souvent, ces articles s’avèrent être les plus stratégiques en termes de règles de gestion de stock. C’est en effet sur les articles de catégorie B qu’une rupture génère le plus de risques ou d’impacts.

Classer les références en catégories est une méthode relativement arbitraire. Cette catégorisation doit s’appuyer sur la politique de l’entreprise et la stratégie choisie. L’avantage de la méthode ABC est ainsi de définir des règles de gestion en fonction de la classification des références.

Colibri, pour une méthode ABC intelligente

La méthode ABC fournit des critères de classification et de gestion intéressants pour la supply chain. Toutefois, elle ne permet pas d’embrasser une analyse précise qui nécessiterait une approche différente entre la première et la dernière référence d’une même catégorie. Bien qu’elles appartiennent à la même classe, la dernière référence de la catégorie A n’est-elle pas plus proche de la première référence de la catégorie B, plutôt que de la première de la catégorie A ?

Conscient des opportunités et des limites de la méthode ABC, Colibri permet de définir des groupes de références pour y appliquer des stratégies différentes, tout en lissant la notion de catégories ABC. Grâce à un algorithme intelligent, l’outil propose une gestion linéaire dégressive sur l’ensemble des références, de sorte à obtenir une analyse précise à l’échelle de chaque référence. De plus, un outil comme Colibri permet de remettre à jour les catégories en temps réel, en fonction des changements de tendances ou des évolutions du marché.

Pour aller plus loin, il existe également d’autres critères qui mesurent, non pas la part de volume inhérent à chaque article, mais l’erraticité des comportements de ventes. Cela s’appelle l’analyse XYZ.  Il est possible également de combiner ces deux mesures pour disposer de non pas trois mais neuf clés de répartition dans des outils comme Colibri.

Pour conclure, les classes ABC ou XYZ sont de bons outils de simplification de pilotage face à la profusion d’articles auxquels les planificateurs sont confrontés.

Solution de S&OP nouvelle génération, Colibri fait évoluer son outil constamment, de sorte à résoudre les problématiques rencontrées par les entreprises. Aussi, nos experts vous accompagnent dans la catégorisation de vos références, pour appliquer les règles de gestion les plus adaptées à vos spécificités. Grâce à sa connaissance de la méthode ABC et à sa maîtrise de la data science, Colibri combine les technologies en vue d’améliorer les process de la Supply Chain. Un projet ? Une question ? Contactez-nous !